Lorsque l’on a l’ambition de mettre en place un vrai processus d’innovation collaborative, il faut s’attendre à la génération d’une grande quantité d’idées. Nous avions déjà évoqué précédemment l’importance et le dilemme du triage. Concentrons nous maintenant sur la phase d’incubation.

Une idée ne peut pleinement devenir une innovation que si elle arrive à démontrer sa pertinence opérationnelle et répondre aux enjeux stratégiques de l’entreprise. Autant ce dernier critère est relativement facile à qualifier, autant le premier critère est plus ardu.

Il y a 2 issues possibles : si les résultats confirment l’hypothèse, alors vous avez fait une mesure. Si le résultat est contraire à l’hypothèse, vous avez fait une découverte !
Enrico Fermi

 

La phase d’incubation vise à qualifier cette pertinence opérationnelle. Pour y arriver, il est nécessaire d’envisager un véritable plan d’expérimentation comprenant l’ensemble des hypothèses à tester. Il n’est pas rare de constater que bien souvent certaines entreprises appliquent un mode binaire sanglant quant à ces tests, un résultat négatif impliquant l’arrêt de l’incubation. Dans cette approche, seules les idées au timing exceptionnel peuvent espérer survivre.

Toute la difficulté consiste à accepter de définir un plan d’expérimentation qui laisse une véritable place à l’apprentissage des échecs. La qualification des conditions d’expérimentation doit être effectuée de manière rigoureuse afin de décider s’il faut tester de nouveaux certaines hypothèses dès lors que les conditions ont significativement changées.

Citation originale : “There are two possible outcomes: if the result confirms the hypothesis, then you’ve made a measurement. If the result is contrary to the hypothesis, then you’ve made a discovery.”

Crédit Photo: Ryan McGuire / Gratisography